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L'actualité en bref
Mars 2010
La Syrie a indiqué jeudi qu’Israël pourrait avoir disséminé des particules d’uranium sur le sol syrien pour suggérer la présence d’un réacteur nucléaire, rapportent des diplomates présents à la réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA.
Damas a fermement démenti les informations des services secrets américains selon lesquelles un réacteur d’origine nord-coréenne, susceptible de produire du plutonium enrichi à usage militaire, était en cour d’achèvement sur son territoire avant que l’aviation israélienne ne le détruise en 2007.
Le directeur général de l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a apporté pour la première fois le mois dernier son soutien aux soupçons occidentaux, indiquant que des traces d’uranium découvertes lors d’une inspection en 2008 pouvaient trahir une activité nucléaire clandestine.
Selon Amano, la Syrie s’oppose toujours au réexamen par l’AIEA du site de Dair Alzour et des particules relevées sur place après le raid aérien.
Lors d’un débat à huis clos du conseil des gouverneurs de l’AIEA, la Syrie a affirmé que les traces d’uranium provenaient des munitions utilisées par Israël pour détruire le site.
Mais l’inspecteur en chef de l’AIEA, Olli Heinonen, a jugé l’hypothèse hautement improbable compte tenu de la composition chimique, de la taille, de la forme et de la diffusion des traces, qui ne correspondent pas aux types d’uranium parfois utilisé dans l’armement, ont rapporté des diplomates.
Il y avait plutôt des traces d’uranium, qui après plusieurs traitements peut être utilisé pour fabriquer de l’énergie nucléaire, a-t-il ajouté.
L’ambassadeur syrien Bassam al Sabbagh a laissé entendre qu’Israël pourrait avoir contaminé le site avec des particules d’uranium pendant ou juste après l’attaque aérienne, ont rapporté à Reuters des participants à la réunion.
"L’AIEA devrait vérifier la nature du matériel qu’Israël a laissé tomber. Des avions survolaient le site et nous ne savons pas ce qu’ils faisaient tomber. Je ne parle pas seulement de minutions", a déclaré Sabbagh.
Des diplomates occidentaux ont récusé ses propos, les considérant comme une nouvelle tentative de Damas pour détourner l’enquête de l’AIEA sans aborder les inquiétudes de l’Onu et des pays occidentaux.
"Cela fait partie de la défense peu solide de la Syrie", a commenté un diplomate de l’Union européenne qui a requis l’anonymat.
"Je ne pense pas que (les délégations) l’aient pris au sérieux", a ajouté un autre.
Interrogé sur le sujet, un haut diplomate de l’Onu a déclaré que la "meilleure solution serait de laisser l’AIEA prendre des échantillons des débris pour établir les faits, comme les rapports de l’AIEA sur le sujet l’ont indiqué".