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Algérie, France, repentance : et vous, M. Bouteflika, qui vous pardonnera ?

Précarité des Algériens : "Ce n’est ni la faute de Bigeard ni celle de Massu !"

Nous devînmes pauvres, par inadvertance, un jour d’été particulièrement chaud où l’on commémorait le cinquante-cinquième anniversaire de l’indépendance, la fin d’une guerre dont personne ne se rappelait plus si elle avait été gagnée ou perdue, et où le président nous apprit que les caisses de l’État étaient vides.

Ce jour-là, on revint sur terre : nous voilà pauvres pour longtemps ! Au 55e anniversaire de l’indépendance, nous apprîmes que notre pain, nous l’achetions auprès de l’ancienne puissance colonisatrice ! Celle-là à qui le président algérien, expert en matière de diversion, vient d’exiger la repentance pour les crimes coloniaux.

C’est toujours utile de sortir la carte de la mémoire et du patriotisme, quand on veut noyer le poisson dans l’eau. Bouteflika sait que les peuples sont incorrigibles : il succombent au premier serment venu. Il suffit de poser la main sur le Livre ou de parler d’une voix étranglée par l’émotion. C’est gagné ! Ça marche à tous les coups. Ainsi se gouvernent les hommes.

Il convient de savoir faire semblant. Simuler est le seul lien qui unit la base et le sommet. Simuler le bonheur, la démocratie, la sérénité, l’amour de la patrie, la piété...Ou, comme sait si bien le faire le président, invoquer Dieu, le Coran, les martyrs, la nation en danger...

Ce 55e anniversaire de l’indépendance, Bouteflika a préféré parler de « crise économique grave », d’appeler le peuple à la « résistance » et d’exiger des dirigeants français qu’il se repentent de leurs actes de colonisateurs. Oui, mais cela ne résout pas la question, la seule question qui n’a jamais rencontré de réponse : comment est-on passé d’exportateur de céréales à importateur de pain ?

En 1962, la part des hydrocarbures dans les ventes à l’étranger n’était que de 53 pour cent ! Cela veut dire ce que cela veut dire : 47 pour cent de nos recettes provenaient de produits hors-hydrocarbures. Aujourd’hui, ce taux est passé à 3 pour cent ! L’Algérie ne produit plus rien, n’exporte plus rien. Et ce n’est ni la faute de Bigeard ni celle de Massu ! C’est la responsabilité des « libérateurs » qui ont pris le pouvoir en 1962, et dont notre président est un échantillon fort représentatif.

Aucune vision, aucune stratégie, rien que l’exercice absolu du pouvoir. La gouvernance ? Plus tard ! En près de 19 ans de règne, Bouteflika n’aura pas diminué d’un seul dinar la facture alimentaire du pays, bien que les caisses de l’État n’ont cessé de déborder de dollars. Huit mille milliards de dollars plus exactement, de quoi devenir un pays quasi-développé, capable, en tout cas, de se passer de pétrole.

À l’échelle des crimes historiques, condamner 40 millions d’Algériens à la précarité est-il plus pardonnable que le crime de les avoir colonisés ?

Aucun président n’a bénéficié d’une si généreuse manne financière. Ce 5 juillet, un président digne de ce nom aurait annoncé à son peuple la fin de la dépendance pétrolière, la fin du chômage et des incertitudes. Au lieu de cela, il leur apprend qu’ils seront plus pauvres et sans aucune politique de rechange.

Parce qu’il n’a pas diversifié l’économie nationale malgré un afflux financier sans précédent, Bouteflika laisse une Algérie à l’agonie : dès cet automne, les subventions seront supprimées, nous connaîtrons le temps des licenciements de fonctionnaires, des produits de première nécessité inaccessibles de même que l’électricité, le temps du retour à la bougie et au charbon de bois, de la réduction des budgets santé et de l’éducation. mais aussi de l’incertitude sur les versements des retraites et des prestations sociales.

Vous attendez repentance des dirigeants français pour les crimes du passé.

Et vous, M. Bouteflika, qui vous pardonnera les crimes d’aujourd’hui et de demain ?

À ne pas manquer, le récit du voyage d’Alain Soral en Algérie, sur E&R :

 

Avec peu de moyen, un pays peut faire beaucoup de choses,
voir l’exemple de la Corée du nord :

 

Pour l’industrie, s’inspirer du modèle allemand
avec Kontre Kulture :

 

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  • Rappelons que l’auteur de ce brûlot M. BENCHICOU a été condamné en 2004 par la justice de son pays pour des faits délictueux relatifs à la législation des changes et des mouvements de capitaux, le montant concerné était de l’ordre de 100 000 euros.
    L’homme a été pris à l’aéroport d’Alger en tentant d’introduire en Algérie des bons de caisse libellés en dinars algériens (équivalent de bons du trésor) en provenance de l’étranger.
    Il parle de diversification de l’économie, c’est un problème récurrent qu’aucun gouvernement n’a pu résoudre depuis 1962. On l’appelle le mal Hollandais et que tous les pays exportateurs de matières premières ont plus ou moins connu.

    Marion SIGAUT, une grande Dame s’il fallait le préciser, s’est déplacée en Algérie en 2013 pour une conférence et elle n’a jamais participé à ma connaissance à ces campagnes de dénigrement et aux attaques verbales contre l’Algérie et les algériens.

    L’Algérie est un des derniers pays anti-sioniste, dont la politique étrangère n’a jamais pliée le genou face à l’Empire et ses alliés régionaux.

    Ce genre d’attaques n’enrichit pas le débat entre les peuples mais creuse plutôt le fossé entre les vrais résistants qui sont souvent du même côté.

    Reconnaitre les crimes contre l’humanité commis contre un peuple martyrisé, humilié, brisé et dépossédé mais qui s’est finalement libéré n’abaisse pas une nation fut - elle la France mais la grandit.

     

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  • #1784564

    Bouteflika et ses prédécesseurs sont incompétents, corrompus et traîtres à leur pays.
    Quant est-ce que les algériens ouvriront les yeux et arrêteront de pleurnicher et d’accuser la France de tous leurs maux ? Il faut agir et vivre dans le présent. Le potentiel de l’Algérie est immense, dommage pour son peuple qui somnole et qui pleure sur son sort au lieu de virer les pourris qui gouvernent dans la malhonnêteté depuis plus de 50 ans...

     

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    • Monsieur le Chevalier, ou est vote armee ? Il me semble que la France est egalement dirigee par des traitres, j attends ma monture et vous suivrai pour aller bouter les salopards qui nous dirigent hors du royaume de France, pardon chez nous c est different. La democratie, ca va alors. On est bien en fait, rien que votre pseudo pue la defaite, moi je ne suis pas un preux chevalier mais bien qu invaincu dans la street j attend vos ordres. Gardez vos lecon de morale ou appliquez les vous, la France de 2017 connait tellement de guerrier virtuels conversaniens que l on sera bientot redevenu la grande Nation

       
  • Outre la crise économique, la période obscure du GIA et les tueries des années 90 mériteraient également d’être abordés. Pourquoi l’armée faisait-elle preuve d’une telle passivité face aux massacres qui se déroulaient près de ses casernes ? N’est-il pas troublant que ce groupe terroriste ait permis au FLN de se maintenir au pouvoir en faisant porter la responsabilité des attaques sur le FIS ? N’est-il pas troublant également que les méthodes d’exécution du GIA étaient les mêmes que celles du FLN durant la guerre d’Algérie ? Enfin, pourquoi le GIA agissait-il dans les zones ayant voté majoritairement pour le FIS ?
    J’ai la conviction que la corruption et l’incurie sont loin d’être les seules casseroles du pouvoir algérien. Le digne peuple algérien, trompé et affamé a droit à la vérité et à la justice.

     

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  • Quelle est l’audience et la representativite du journal "Le Matin" en Algerie ?
    La meme, exactement, que celle de JSS News en France.

    Mr Benchicou, son directeur, a fait de la prison pour des calomnies que la bienseance interdit de detailler. Il est au journalisme ce que la telerealite est au 7eme art.

    L’Algerie et le Venezuela vivent principalement de leurs ressources petrolieres qui ont grandement diminuees,. La 1ere a 40 millions d’habitants, le second 31 millions. La premiere est en paix, le second a ete mis a sang par la subversion.
    Il est clair que Mr Bouteflika gere bien son pays.

     

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  • L’Algérie redeviendra française, c’est inéluctable. La petite crise d’adolescence est bientôt terminée !

     

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  • Lorsque le pouvoir de l’amour vaincra l’amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix.
    Jimmy Hendrix.
    Et dans le monde arabe ce ne sont pas les économies qu’il faut diversifié mais les gouvernants. Exemples : les plus grosses communautés expatriés sont arabes et le motif n’est ni politique et ni économique ; bref des états aussi riches et ayant la religion la plus juste ( mais non appliqué ) c’est scandaleux.
    Il y a un hadith qui dit que la perte des arabes sera l’argent cela résume parfaitement la situation.
    Une dernière pour la route Ibn Khaldoun (Père de la sociologie) dit : "De tous les peuples les arabes sont le plus incapable de gouverner. Un pays conquis par les arabes est bientôt ruiné." C’est terrifiant !!!

     

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  • #1784790

    L’Algérie est un pays malade depuis l’indépendance...tout ceux qui sont objectifs le savent bien, il n’y a qu’à ouvrir les yeux. Nous verrons après la mort de Bouteflika ce qu’ils feront de leur pays : continuer dans le marécage actuel ou se prendre en main et construire un pays prospère. Ils ont la chance d’avoir des réserves d’hydrocarbures pour asseoir et développer leur économie. Au delà des polémiques stériles des pleurnicheurs habituels, l’Algérie est un pays avec un énorme potentiel et devrait être la première puissance économique du continent africain...ce qui est loin d’être le cas.

     

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  • Depuis la nuit des temps ceux qui étaient au pouvoir, on toujours manipulé les peuples pour s’éterniser et goûter aux "délices" que leur procure cette domination sans partage.
    Les premiers qui partent sur les premières lignes du front c’est le peuple, la famine c’est le peuple, la misère c’est encore le peuple, le chômage toujours le peuple et enfin c’est toujours le peuple qui paie le lourd tribut. Le reste n’est qu’une façon d’occuper les peuples à ne pas s’occuper d’eux et qu’en la nomme DIVERSION.

     

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  • Un endettement quasi-nul et des reserves de change solides

    Faisant l’amer expérience durant les années 90s de la dépendance au FMI, l’Algérie de 2017 peut se targuer d’être l’un des rares pays africains à posséder une dette extérieure quasiment nulle. Le FMI conjointement avec la Banque mondiale a classé l’Algérie au titre du pays le moins endetté des 20 pays de la région MENA Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. En effet, L’Algérie a achevé le remboursement anticipé de la totalité de sa dette rééchelonnée, passant ainsi d’un endettement qui s’élevait à 33 Milliards $ en 1996 contre à peine 400 millions $ en 2016. A contrario, en 2012, l’Algérie s’est permis le luxe de prêter au FMI près de 5 milliards $ tout en effaçant à plusieurs reprises et sans contrepartie les dettes de plusieurs pays africains.
    Oran

    Mieux encore, l’Algérie s’est constituée une réserve de changes conséquente qui lui a permis d’absorber la chute des cours du pétrole et ainsi éviter une faillite économique certaine. Des spécialistes et autres économistes, dont les hypothèses ont été largement relayées par des médias tel que TSA (Récemment associé au média marocain « DESK »), prédisaient une chute sévère de ces réserves en 2017, ce qui constituerait les prémices d’un chaos total en Algérie. Sauf que, la banque mondiale dans son dernier rapport a estimé les réserves de change algérienne à 109 Milliards $ au premier trimestre 2017, ce qui confirme la promesse du premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a déclaré lors de la réunion de la tripartite en mars dernier, que l’année en cours devrait clôturer avec des réserves de change supérieures à 100 milliards de dollars.

    https://www.algerianews24.com/dossi...

     

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  • Chacun chez-soi et surtout avec les berbères d’Algérie. Nous n’avons rien de commun sinon que des situations passées conflictuelles et maintenant de perpétuelles querelles monnayables ... D’ailleurs, avec-eux, cela a commencé par une guerre (1830) et cela s’est terminé par une autre guerre (1962). C’est pas Algérie qu’elle devrait se nommer mais : Berbérie. Ces gens-là ne méritent que le mépris, ils sont capables de dégrader le corps qu’ils viennent d’égorger (comme l’éventration d’une femme enceinte pour sortir le fœtus et l’exposer sur le cadavre de la mère) ou de rendre uniquement les têtes des victimes (moines) qu’ils ont tuées. Personnellement, je suis pour le retour de gré ou de force de ces hérétiques et de ces excessifs continuellement créateurs de discordes. Nous n’avons rien à construire avec eux sinon que la persistance d’être accompagné par un ennemi intime. On ne comprend pas que la politique française soit au chevet de ce caïd berbère, qui en plus de lui rendre service, humilie et mord la main qui l’aide. Donc basta comme on dit chez-nous !

     

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