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L'actualité en bref
Avril 2010
Au cours du 1er trimestre de 2010, Goldman Sachs a doublé son bénéfice net par rapport au 1er trimestre de 2009 en engrangeant 3,2 milliards de dollars, a annoncé la banque américaine, mardi 20 avril.
Le chiffre d’affaires du groupe s’est élevé à 12,7 milliards de dollars, en hausse de 35 % sur un an, alors que les analystes prévoyaient en moyenne 11,1 milliards de dollars. "Notre performance du premier trimestre reflète l’apparition de nouveaux signes de croissance économique", a commenté Lloyd Blankfein, PDG de la banque, insistant sur la gestion "disciplinée" de l’entreprise.
Malgré sa bonne santé économique, l’établissement va devoir s’expliquer sur les soupçons de fraude qui pèsent sur lui. Lloyd Blankfein a rejeté les accusations lancées vendredi par le gendarme de la bourse américaine, la Securities and Exchange Commission (SEC) et que la banque avait immédiatement démenti avec force.
La SEC accuse Goldman Sachs et l’un de ses responsables, le Français Fabrice Tourre, actuellement employé à Londres, d’avoir trompé les investisseurs. La banque aurait vendu en toute connaissance de cause des titres adossés à des prêts immobiliers très risqués, les "subprimes" à l’origine de la crise financière, alors que le marché immobilier américain commençait à chuter en 2007, un scandale qui pourrait éclabousser d’autres banques, notamment en Europe. Mardi, l’autorité des marchés britanniques, la Financial services authority (FSA), a à son tour annoncé "l’ouverture d’une enquête officielle" sur Goldman Sachs, et son homologue allemand, le Bafin, a aussi demandé des renseignements à la SEC. Dans un très court communiqué, Goldman Sachs International a rappellé sa position selon laquelle "les poursuites de la SEC sont totalement infondées tant sur le plan du droit que des faits". Mais elle indique "avoir hâte de coopérer avec la FSA".
Les autorités britanniques devraient tout particulièrement s’intéresser au cas de la Royal Bank of Scotland, nationalisée à 84 %, qui a versé 841 millions de dollars (622 millions d’euros) à Goldman Sachs en 2007 pour se défaire de ses positions dans un fonds absorbé lors de sa prise de contrôle de la banque néerlandaise ABN Amro. Un porte-parole de la FSA a précisé que l’institution étudiait les circonstances de l’affaire et les éventuelles implications pour les établissements britanniques de Goldman. "S’il y en a, nous prendrons les mesures qui s’imposent."
Par ailleurs, l’assureur américain AIG envisagerait de poursuivre la banque Goldman Sachs pour les pertes subies sur des contrats destinés à assurer pour 6 milliards de dollars de produits adossés à des créances immobilières, rapporte mardi le Financial Times. AIG, qui est passé sous le contrôle de l’Etat américain, a subi une perte d’environ 2 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros) sur ces contrats, selon le FT. Citant des personnes au fait du dossier, le quotidien économique précise que les produits concernés sont similaires à ceux qui ont conduit la SEC à ouvrir une enquête.