Loin des snipers et des bombes artisanales, les soldats américains rentrés au pays continuent à être victimes de morts violentes, révèle le New York Times. En réalité, estime l’armée, ses soldats ont même plus de risques de mourir au retour d’opérations que lors des combats eux-mêmes.

Le New York Times prend l’exemple d’une brigade revenant de Mossoul : un seul de ses soldats est mort en Irak alors que pendant son dernier séjour aux Etats-Unis, sept d’entre eux ont trouvé la mort, par suicide, dans des accidents de voiture, ou par abus de drogues. Six ont commis des crimes ayant coûté la mort à quatre civils. Dangereux pour eux, le retour est aussi une menace pour les autres quand ils se rendent coupables de crimes, agressions ou de conduite en état d’ivresse.

“Retourner dans nos garnisons est ce que nous faisons le moins bien, constate un gradé, car depuis le 11-Septembre, nous avons passé plus de temps en opérations qu’à la maison.” Aussi l’armée américaine tente-t-elle de développer des méthodes pour prévenir ces drames.

Les leaders des brigades ont été inscrits à des programmes de prévention du suicide, les sergents sont encouragés à demander à leurs soldats comment se passe leur mariage ou comment vont leurs finances, et à établir des listes de soldats à risque. De plus en plus d’entre eux ont tout simplement été radiés de l’armée.

10 % des 3 500 hommes de la fameuse brigade revenant de Mossoul ont été visés par des mesures disciplinaires, 39 sont passés en cour martiale. Six autres purgent actuellement des peines de prison de quinze ans ou plus pour des crimes commis aux Etats-Unis.