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L'actualité en bref
Mars 2010
Leader vieillissant, cadres sur le départ, difficultés financières, c’est un Front National moribond que décrivaient les commentateurs-sondeurs. Avec 12% des voix nationalement, le parti d’extrême droite pourrait se maintenir dans la moitié des régions. Comme en 2002, les sondeurs n’ont rien vu venir.
On le disait en convalescence. Déjà moribond pour certains. Des idées en recul, des cadres sur le départ et un électorat largement siphonné par le tacticien sarkozy. Les élections se suivent et se ressemblent. Annoncé par les sondeurs à 8% ici, 10% là, les analystes sondeurs s’en donnaient à cœur joie. Incapable de se maintenir dans la plupart des régions, sauf exceptions, Le FN ne viendrait pas bouleverser la donne. Certes la tendance s’inversait légèrement ces derniers jours. Certains instituts l’annonçant à 10% voire 10,5% . Même si, suivant les régions les sondages étaient nettement plus favorables, notamment en PACA et Nord Pas de Calais. Nous voilà avec un FN à près de 12% -20% dans le Nord Pas-de Calais- capable de se maintenir dans la moitié des régions.
Plombé par de lourdes difficultés financières, le départ de nombreux militants, et un leader vieillissant, aucun sondeur ne s’était hasardé à pronostiquer un retour du front. Le refrain est connu, les sondeurs ont le plus grand mal à évaluer le FN sans jamais tirer les leçons de ce penchant chronique à sous-évaluer le parti d’extrême droite. Sur son site, le parti ne se prive pas de moquer les instituts qui se vantent de ne pas travailler avec lui et avouent avoir le plus grand mal à sonder les intentions de vote FN. Marine Le Pen ne s’est pas privée de ressortir l’argument préféré du parti : « Les Français sont de retour, ils ont fait mentir les sondages ».
Les électeurs du FN perdus sur le plan électoral Evoquant les électeurs frontistes, François Miquet-Marty directeur de l’Institut LH2 expliquait en novembre 2009 dans Libération qu’« ils ont des préoccupations fortes mais sont totalement perdus sur le plan électoral ». Pas en Paca ou le leader historique rassemble près de 21% des suffrages, 4 points de plus que les sondages les plus optimistes, et n’exclut pas de dépasser Thierry Mariani au second tour.
Déjà en 2002, les instituts réalisant les enquêtes ainsi que les journalistes et les personnalités politiques n’avaient pas anticipé la possible présence du Front national au second tour. Il s’en suivit un débat concernant les techniques de sondages, leurs résultats et leurs interprétations, débat porté à nouveau au-devant de la scène lors de la campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle de 2007. Pendant ce temps les militants FN se gaussent sur des sites qui lui sont proches : « les résultats annoncés par les sondeurs sont ceux fantasmés par l’Etat ». Le message est passé : état, sondeurs, même combat. Nos brillants sondeurs devront faire avec leurs impuissances : redressement ou pas, c’est au soir des résultats que l’on mesure le score du Front National.