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L'actualité en bref
Mai 2010Source : magazine-litteraire.com
Les circonstances de la mort de Pier Paolo Pasolini restaient floues depuis la nuit du 1er au 2 novembre 1975, où le corps du cinéaste et écrivain fut retrouvé, violemment mutilé, sur la plage d’Ostie.
Malgré les invraisemblances accumulées lors du procès, Pino Pelosi, un jeune homme de 17 ans, qui se serait rebellé aux avances du réalisateur, est inculpé du meurtre, après être passé aux aveux. En 2005, l’homme revient pourtant sur ses déclarations, en assurant qu’il avait servi d’appât pour attirer Pasolini dans un traquenard.
Depuis un an, il soutient même que les assassins étaient au nombre de cinq et qu’« ils exécutaient visiblement une commande ». C’était le premier rebondissement dans l’affaire Pasolini.On eût pu en demeurer à ce stade de l’enquête sans l’intervention, à la Foire du Livre de Milan, début mars, de Marcello Dell’Utri.
Bras droit de Silvio Berlusconi, condamné pour ses liens avec la mafia, et fervent bibliophile, il y présentait au public un chapitre inédit de Pétrole, roman posthume de Pasolini, décrivant l’histoire tourmentée et violente de l’Italie des années 70, qu’il avoue pourtant ne plus avoir en sa possession. Ce chapitre, le vingt-et-unième, devait traiter, entre autres mystères, de la mort accidentelle en 1962, d’Enrico Mattei, fondateur de la société pétrolière ENI. Volés puis retrouvés, dans tous les cas compromettants, ces extraits des soixante feuillets du manuscrit initial, pourraient bien constituer le mobile du meurtre de leur auteur.
Le 22 mars dernier, Walter Veltroni, ancien ministre de la culture, ancien maire de Rome et ex-premier secrétaire du Parti démocrate, écrivait au ministre de la justice pour lui demander de rouvrir l’enquête sur le meurtre « à la lumière des nouvelles techniques d’investigation scientifiques ». Le ministre de la justice le gratifiait d’une réponse favorable, le 26 mars, tout en précisant qu’il n’avait « aucun pouvoir » pour rouvrir l’enquête.
Sauf à pratiquer des tests ADN sur les vêtements que portait la victime le soir de sa mort, actuellement en possession du musée du crime à Rome. Un imbroglio difficile à démêler autour d’un artiste pour qui « la mort, ce n’est pas plus communiquer, c’est ne plus être compris ».