Le groupe s’apprête à signer une ambitieuse alliance avec un groupe local et limitera son investissement.

Carrefour repart à la conquête des pays émergents. Le groupe est sur le point de signer un très ambitieux programme de développement en Inde, via un partenariat avec l’un des leaders locaux du secteur, Future Group.

Carrefour ne pourra sans doute pas annoncer la bonne nouvelle dès ce mardi matin à ses actionnaires, qu’il réunit en assemblée générale. Mais les négociations en cours depuis six mois, menées sous l’égide de Thierry Garnier, pourraient, selon nos informations, que le groupe n’a pas souhaité commenter, aboutir dans tous les prochains jours. Associé à Future Group, qui possède déjà 170 supermarchés Food Bazaar et 120 hypers Big Bazaar en Inde, Carrefour espère ouvrir au minimum 150 hypers d’ici à cinq ans. Selon le quotidien indien Mint, qui a révélé ce projet sur son site Internet dimanche soir (et évoque jusqu’à 300 grandes surfaces visées), l’enseigne Carrefour pourrait cohabiter avec les deux autres.

En février, Lars Olofsson, le directeur général du groupe français, avait annoncé qu’un premier magasin de gros, destiné aux propriétaires de kirana, les petites épiceries traditionnelles indiennes (où se réalise encore l’essentiel du commerce alimentaire du sous-continent), ouvrirait avant l’été. Son ambition dans les grandes surfaces destinées au grand public est plus grande. Dès son arrivée à la tête de Carrefour, en janvier 2009, il avait indiqué faire des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) son axe prioritaire de développement international. Si l’aventure se poursuit au Brésil et en Chine, elle a été interrompue en Russie. Carrefour n’y a pas trouvé de distributeur à racheter et préféré fermer les deux hypermarchés qu’il venait d’ouvrir.