Roumanie : une Cour d’appel contredit la Cour constitutionnelle !. Ou pas ? 9
Le talentueux monsieur Musk. Rébellion interroge Faits et Documents 29
Macronie : deux généraux retraités radiés pour « manquement au devoir de réserve » 50
Pierre Cassen, la mort de l’imam François et les musulmans qui tuent des chrétiens 59
Macron et le pape ont même patron, mais ce n’est pas Dieu 29
L'actualité en bref
Mai 2010Source : france-info.com
On évoque régulièrement la disparition des services publics, et notamment de la Poste en milieu rural, mais le phénomène, pour d’autres raisons, touche aussi les zones urbaines.
Dans certains quartiers sensibles d’Ile-de-France, La Poste ne livre plus de colis. Trop dangereux pour les facteurs, estime la société Coliposte.
A Evry (Essonne) par exemple, cela fait près de trois ans que les livreurs de la Poste ne s’aventurent plus dans les cités des Pyramides. Avec ses 11.000 habitants, ce quartier populaire est pourtant l’un des plus importants de la ville. En 2007, la Poste a jugé le quartier trop dangereux, des facteurs avaient été molestés, des camionnettes de livraison entièrement vidées de leur contenu. Depuis, plus question de monter dans les étages des immeubles, les facteurs distribuent le courrier uniquement dans les boîtes aux lettres situées au rez-de-chaussée. Les colis mais aussi les courriers recommandés sont déposés dans un local du quartier, un point multiservices géré par une association qui se substitue à l’entreprise de service public, en échange d’une subvention (11.000 euros l’an dernier, 15.000 cette année).
Deux membres de l’association, employés en contrats aidés, s’occupent de restituer aux usagers 30.000 paquets et courriers recommandés chaque année. L’activité postale représente désormais 65 % de l’activité de l’association. France Info - Yann Ruellan est le directeur du
Yann Ruellan est le directeur du "Pimms", le point multiservices installé au sein du quartier des Pyramides depuis le printemps 2008
Mais ces employés doivent aussi gérer le mécontentement des clients contraints à se déplacer. "Le discours des habitants est de dire : "Nous sommes des citoyens comme tout le monde, l’expéditeur a payé un affranchissement pour que le colis arrive chez moi et ce n’est pas le service qui est rendu actuellement", explique Yann Ruellan, le responsable du point multiservices des Pyramides.
Au local de l’association, on laisse entendre que la Poste aurait pu reprendre les livraisons. Certes, les problèmes d’insécurité ne sont pas réglés, mais le quartier ne peut être ainsi abandonné par un service public.
Les usagers, eux, sont partagés entre résignation et colère. "Je me mets à leur place, les facteurs ne sont pas payés pour prendre des coups", admet un habitant du quartier. "Mais on aimerait bien vivre comme tout le monde. Parce qu’à chaque fois qu’on reçoit un colis, il faut être disponible, aller le chercher à la Poste ; c’est très pénalisant ! C’est quand même lamentable de pas avoir droit à tous les services comme dans une région normale". Cet habitant dit en avoir ras-le-bol de subir les problèmes du quartier : "Je n’ai qu’une envie, c’est d’arrêter mon activité et de foutre le camp le plus vite possible", lâche-t-il dans un soupir.