L’animateur de télévision et humoriste Patrick Sébastien a lancé mercredi à Paris le Dard (Droit Au Respect et à la Dignité), un mouvement citoyen pour "remettre l’humain au coeur de la société" face au "grand cirque politique", au lendemain des élections régionales.

"Ce n’est pas un parti politique car aucun membre du Dard ne peut se présenter à une élection quelle qu’elle soit, c’est un mouvement citoyen humaniste et de pression", a souligné Patrick Sébastien devant la presse, réunie au Théâtre du Gymnase, où l’humoriste Coluche avait lancé sa campagne présidentielle en 1981.

Le lancement du Dard, "emblème de la guêpe, animal solitaire avec une intelligence collective", s’accompagne d’un manifeste intitulé "Une Révolte pas Une Révolution" (éditions Florent Massot), dans lequel l’humoriste explique son projet.

Pas de carte, pas de cotisation, face à ce qu’il qualifie de "mépris, dédain" des partis en place pour l’être humain, responsables selon lui de l’abstention aux dernières élections. L’humoriste entend rassembler autour du Dard, association à but non lucratif, "le plus grand nombre" de gens, sans discrimination.

Il souhaite que tous ceux qui le souhaitent formulent leurs propositions d’avenir pour "rendre à chacun la considération qu’il mérite et remplacer le désespoir et la peur par l’espoir et la confiance". Le Dard (www.le-dard.com) remettra à son tour ces propositions "aux deux candidats au second tour de l’élection présidentielle de 2012".

"Celui des deux qui s’engagera à appliquer nos propositions aura nos voix. On était 300 adhérents à ce jour, il y avait 100 propositions. On peut être 800.000, un million, personne ne peut présager du nombre", dit-il. Chaque membre du Dard devra "faire preuve au quotidien de son combat pour la défense du respect et de la dignité de la personne humaine" et "sera ensuite un moyen de pression sur les politiques afin de les obliger à tenir leurs promesses". L’humoriste prône le "boycott" à chaque fois que ce sera nécessaire et "ensuite le vote", comme "armes" pour exercer cette pression.

Populiste ? "Non, je dis que c’est à nous de faire des efforts". Peur ? "peut-être de faire naître un faux espoir", dit-il.