L’Etat vénézuélien et un groupe de pétroliers russes espèrent produire 50.000 barils de brut par jour (bj) d’ici la fin de l’année dans le bloc Junin 6 de la réserve richissime du bassin de l’Orénoque (est du Venezuela), a annoncé mercredi le ministre vénézuélien du Pétrole.

A terme, cette coentreprise, détenue à 60% par la compagnie publique PDVSA en vertu de la loi de nationalisation du secteur de 2007 et à 40% par le consortium russe, vise une production de 450.000 bj, moyennant des investissements évalués à 30 milliards de dollars (22 milliards d’euros).

Le bassin de l’Orénoque, réserve pétrolifère de 55.314 km2, contient en effet seulement du pétrole lourd ou extra-lourd beaucoup plus cher et difficile à exploiter. Elle renfermerait 235 milliards de barils de brut, selon des estimations locales.

"Nous pouvons rapidement arriver à 50.000 barils (par jour) et les travaux commenceront dès que nous aurons signé (les derniers documents officialisant la création de la coentreprise). Nous espérons que cela sera en état de marche dès la fin d’année", a déclaré le ministre Rafael Ramirez, qui dirige également PDVSA.

Il s’exprimait à l’occasion d’une réunion de travail binationale, en prévision de la visite à Caracas vendredi du Premier ministre russe Vladimir Poutine.

Les groupes pétroliers et gaziers russes souhaitent développer leur présence au Venezuela. Le président du premier exportateur de brut latino-américain, Hugo Chavez, s’est posé en chantre de la lutte contre "l’impérialisme américain" et soigne ses contacts avec Moscou.