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L'actualité en bref
Juillet 2010Source : almanar.com.lb
C’est un faisceau de raisons qui explique que le roi Abdallah d’Arabie saoudite ne viendra pas en France, comme prévu, dans les prochains jours.
Sa charge contre l’Iran et "Israël", révélée par Le Figaro la semaine dernière, n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « Il y a deux pays au monde qui ne méritent pas d’exister : l’Iran et Israël », avait souligné le roi devant le ministre de la Défense, Hervé Morin, le 5 juin à Djeddah. Cet incident témoigne en fait des relations difficiles entre Riyad et Paris, ces dernières années. Le pouvoir saoudien, qui a démenti l’information, n’a pas apprécié que la fuite vienne des Français. Il n’a visiblement pas apprécié non plus qu’à Paris, ni le ministère de la Défense, ni celui des Affaires étrangères ne la démentent. « D’une part, c’était impossible, souligne un diplomate français, ce n’était pas à nous de le faire, d’autre part, l’info est vraie ».
Si publiquement, certains n’hésitent pas à imputer cet incident au journaliste à l’origine de l’affaire, à aucun moment, mercredi après-midi lors d’une réunion entre diplomates du Quai et de l’Elysée, ses participants n’ont remis en question ce qui avait été dit à Djeddah par le roi devant Hervé Morin. « Le journaliste n’a fait que son travail », a fait remarquer l’un d’entre eux. En fait, des questions de protocole ont nourri le différend. En début d’année, la France a invité le roi à venir à Paris, inaugurer le 12 juillet une exposition archéologique consacrée à l’Arabie au Louvre, puis aux célébrations du 14 Juillet. Paris lui avait proposé d’être « invité d’honneur ». Mais il n’était pas le seul à se voir ainsi mis en avant. Il y avait aussi les chefs d’Etat africains. Riyad a fait attendre sa réponse, avant de dire non. Visiblement, Abdallah ne tenait pas à être assis aux côtés des représentants africains.
« Inviter le roi Abdallah au 14 Juillet, jour anniversaire de la chute de la monarchie en France n’était pas non plus très adroit », poursuit un diplomate arabe en poste à Paris, qui ajoute : « Les Français ont oublié que les responsables saoudiens sont attachés à certains principes ». Autre motif de mécontentement : les Saoudiens n’ont pas aimé le déballage dans la presse à propos de l’affaire des frégates de Taïwan. « Cela les met en difficulté, ils préfèrent une grande discrétion autour de tout cela », souligne un homme d’affaires, familier de l’Arabie.
Entre le roi et Nicolas Sarkozy, l’alchimie n’est pas encore au rendez-vous. Question de style, de génération aussi. Cela étant, à l’automne dernier, le monarque a été très reconnaissant envers la France, qui lui a livré très rapidement du matériel de lutte contre les houthis repliés au Yémen, de l’autre côté de leur frontière sud.
Malgré ce dernier incident diplomatique, la négociation des contrats en cours entre les deux pays ne devrait pas trop en pâtir.