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Pour l’Otan, l’Europe doit "investir" massivement dans une défense antimissile

Mars 2010

Le secrétaire général de l’Otan Anders Fogh Rasmussen a invité samedi l’Europe à montrer qu’elle n’était pas qu’un "tigre de papier" en investissant massivement dans la défense antimissile.

"Le traité de Lisbonne" entré en vigueur en décembre "donne à l’UE une plus forte dimension dans le domaine de la défense et de la sécurité", a-t-il reconnu lors d’un colloque sur la sécurité européenne.

"Mais, a-t-il affirmé, cela restera un tigre de papier si ça n’est pas suivi par des contributions militaires concrètes quand le besoin s’en fait sentir". Or "la défense antimissile pourrait s’avérer un secteur clé où les Européens ont l’occasion de prouver leur résolution (...) et démontrer ainsi à l’opinion américaine que l’alliance a un sens", a-t-il estimé.

La défense antimissile est l’un des thèmes du prochain sommet des dirigeants des 28 pays de l’Otan en novembre à Lisbonne. En des temps très difficiles pour les finances nationales, le lancement d’un tel système risque cependant de se heurter à des obstacles budgétaires, outre l’impopularité fréquente des dépenses militaires.

Dans une étude il y a quelques années, l’Otan avait évalué à au moins 20 milliards de dollars le montant total du projet.

Il est de tradition que le secrétaire général de l’Otan rappelle à l’ordre ses adhérents. L’objectif en principe entériné par les 28 pays de l’Alliance atlantique est de consacrer au moins 2% de leur PNB à la défense.

Mais, chez les Européens, on est loin du compte. Ils ont su profiter de ce que l’on a appelé, après la fin de la Guerre froide, les dividendes de la paix. Ainsi, selon les données de l’Otan, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, ont consacré 1,3% de leur PNB à leur défense en 2008. Dans les années 1985-89, ces dépenses représentaient respectivement 2,9%, 2,2% et 2,1% de leur PNB, en moyenne.