Dimanche, sur France Inter, Robert Ménard, ardent défenseur des droits de l’homme à la tête de Reporter sans frontière (RSF) durant 23 ans, a défendu la peine de mort « dans certains cas » :

« Etre partisan de la peine de mort, ça ne fait pas de vous un monstre qui serait lui même exclu de l’humanité bien pensante, convenable. Je pense que sur un certain nombre d’affaires, comme celle de Dutroux, je ne suis pas sûr que je mettrais beaucoup d’énergie (pour éviter) qu’à Dutroux on coupe le cou. »

Robert Ménard s’exprimait sur le cas de Hank Skinner, condamné à mort au Texas, et menacé d’être exécuté mercredi alors qu’il réclame des tests ADN pour prouver son innocence. Hank Skinner a été condamné à la peine capitale pour les meurtres le soir du Nouvel An 1993 de sa compagne, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés.

« Il va de soi que cette solution radicale n’est valable que si on est sûr à 100% que les gens sont coupables » a précisé Robert Ménard, interrogé par lefigaro.fr. « Ce que j’ai voulu dire, c’est que j’ai mieux à faire que de défendre des gens comme Dutroux, c’est peut-être parce que je suis père de famille », s’est-il justifié.

« La peine de mort, ça n’est pas un problème » a-t-il toutefois conclu. Cela dit, comme le rappelle Rue 89, ce défenseur des droits de l’homme notoire est également connu pour être conservateur sur les questions de société. « Il avait déjà fait une sortie remarquée pour justifier le recours à la torture lors d’une émission de France Culture. Et, plus récemment, il a choqué en déclarant qu’il ne souhaitait pas que ses enfants deviennent gays », affirme le site Internet.