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L'actualité en bref
Avril 2010
La justice américaine est décidée à juger Roman Polanski, accusé de « relations sexuelles illégales » avec une mineure en mars 1977, et en sa présence. Deux décisions de justice viennent de le démontrer encore.
Non seulement une cour d’appel de Californie a rejeté jeudi une demande du cinéaste de pouvoir être jugé par contumace, ouvrant la voie à son extradition vers les Etats-Unis. Mais elle a également rejeté la demande d’abandon des poursuites présentée par sa victime, Samantha Geimer, âgée de 13 ans au moment des faits. Poursuivi et jugé pour viol, le cinéaste s’était finalement enfui des Etats-Unis avant le prononcé du verdict, craignant d’être lourdement condamné. Il n’a jamais remis les pieds aux Etats-Unis depuis.
A la surprise générale, le scandale étant bien loin, 33 ans plus tard, le cinéaste avait été arrêté à son arrivée en Suisse en septembre dernier. Après plusieurs mois passés derrière les barreaux, le cinéaste est aujourd’hui assigné à résidence dans son chalet suisse, dans l’attente d’une éventuelle extradition aux Etats-Unis.
Les autorités suisses avaient indiqué en février qu’elles ne statueraient pas sur l’extradition du cinéaste franco-polonais avant une décision définitive de la justice américaine sur un jugement par contumace.
Hier, la cour d’appel du 2e district de Californie a estimé que Polanski « n’était pas parvenu à démontrer » que la décision de rejet rendue en première instance par le juge Peter Espinoza n’était pas fondée. Assurant vouloir « défendre l’intégrité du système judiciaire », le magistrat avait considéré que M. Polanski devait « être présent » lors de son jugement.
Quant à la requête de Samantha Geimer, elle allégait des vice de procédure dans l’instruction à l’époque des faits. En fait, l’adolescente aujourd’hui âgée de 46 ans, souhaite « tourner la page », oublier cette histoire qui s’est produite il y a plus de 30 ans. Dans sa requête, elle déclarait qu’après avoir été « victime de Polanski », elle était maintenant « victime du système judiciaire » qui, en maintenant les poursuites, lui imposait de revivre inlassablement son calvaire.
Son argumentation a été sévèrement rejetée par le procureur qui a estimé que la jeune femme « n’a aucune légitimité pour dicter le cours d’une affaire criminelle, tout comme elle n’est pas habilitée à examiner les preuves détenues par l’accusation ou la défense ».