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L'actualité en bref
Décembre 2009Source : LeMonde.fr
Les employés chargés de la maintenance et de l’alimentation des distributeurs automatiques de billets (DAB) sont appelés à faire grève dès vendredi 18 décembre pour obtenir une meilleure prime de risque, a annoncé jeudi l’intersyndicale de la profession.
"En 24-48 heures, tout sera bloqué", a promis Michel Guyomard (CFTC). L’intersyndicale comprend les syndicats CFDT, FO, CGT, CFTC, CFE-CGC et FNCR. Elle avait initialement menacé de ne déclencher la grève qu’à partir du lundi 21 décembre. "Nous sommes fortement déçus, on n’a eu qu’une petite proposition de prime de 130 euros par mois", alors que les syndicats réclament un alignement sur la prime des convoyeurs de fonds à 230 euros, a-t-il précisé.
Lors des négociations salariales, l’organisation patronale Fedesfi a proposé pour l’ensemble des personnels une revalorisation de 8,16 à 10,77 % des grilles, qui n’avaient pas été augmentées depuis 2006. Jeudi, elle a accepté de porter la prime de risque des dabistes à 130 euros en 2010, contre 110 euros dans ses dernières propositions.
VÉHICULES ARMÉS
"Sous l’égide du ministère de l’intérieur, nous souhaitons travailler sur une évolution réglementaire", déclare la Fedesfi, qui souhaite également que les dabistes "travaillent à bord de nos véhicules avec des personnes armées", précisant qu’alors les primes des convoyeurs et des dabistes seraient alignées.
Entre début 2009 et fin septembre, 55 attaques de DAB se sont produites, soit le même nombre que pour toute l’année 2008, selon la police. 20 % sont des attaques directes de dabistes. La plupart du temps, les malfaiteurs lancent des véhicules contre les agences et leurs locaux sécurisés. Les dabistes travaillent "la peur au ventre" et attendent "une reconnaissance de leurs difficultés", d’après les syndicats.
"CHANTAGE PATRONAL"
Mais ce qui leur est soumis serait un "nouveau métier", ont-ils réagi, notant qu’actuellement les dabistes "opèrent seuls, en civil, sans arme, circulent dans des véhicules banalisés" entre les agences. Or, selon les recommandations de la Fedesfi, ils travailleraient comme les convoyeurs, "armés et en uniforme". "Une nouvelle fois les organisations syndicales sont mises devant le fait accompli" face à ces négociations "en catimini" avec le ministère, a tempêté l’intersyndicale, dénonçant un "chantage patronal opposant sécurité et salaires".
La Fedesfi a dit rester "ouverte" au dialogue et compter que les syndicats aient "un peu de raison". Elle a fait valoir que le ministère de l’intérieur avait prévu des consultations sur les évolutions réglementaires dans la première quinzaine de janvier. Les syndicats espèrent pour leur part que "le ministère des transports et la Fedesfi se réveillent, même ce week-end".
La profession compte un millier de dabistes, salariés des entreprises de convoyage de fonds. Sur quelque 50 000 DAB en France, 20 000 sont gérés par les sociétés de transport de fonds et les autres par les banques elles-mêmes. "Le secteur risque de s’enflammer", les convoyeurs pouvant rejoindre le mouvement, a ajouté la CFDT.